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D'un côté, les images ouvrent à des formes «d’esthétisation», par laquelle s’achève leur collocation rapide et «anesthétique» dans le système de la communication globale; de l'autre, les images essayent de rendre également justice à leur pathos, à leur force, à travers l’individuation de procédés en mesure de les «authentifier», voir de leur donner une valeur, aussi bien esthétique qu’éthique ou politique. L’auteur se propose, dans cet ouvrage, de développer cette seconde possibilité en lui attribuant les traits d’une nouvelle «politisation de l’art» qui, selon la célèbre formule benjaminienne,  doit être opposée à «l’esthétisation de la politique» qu’on peut comprendre, à notre époque, comme la tentative de maîtriser et de gouverner les émotions du public pour assurer un consensus politique.

Montani, à travers une très intéressante confrontation avec la pensée du philosophe américain Arthur C. Danto, veut aussi prendre de la distance par rapport aux philosophies de l’art d’inspiration analytique qui semblent se vouloir défaire de la question de l’aisthesis dans notre considération de l’art.

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